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Michel Cadoret [ 1912, Paris - 1985, La Ferté-Alais ]

Michel Cadoret est l’un des rares peintres français dont l’œuvre mûrit aux États-Unis au contact des grands artistes américains des années 1950-1960 : James Pollock, Mark Rothko, Willem de Kooning et Robert Motherwell.

Après des études dans l'atelier de Lucien Simon à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris entre 1929 et 1932, puis à celle des Arts Décoratifs de Düsseldorf, Michel Cadoret expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de Paris (1934-1936), dès 1935 au Salon d'Automne et au Salon des Tuileries (1939). En même temps, il effectue plusieurs voyages en Egypte, en Amérique du Sud, aux Antilles.

Pendant la guerre, il rejoint les Forces de la France Libre en Afrique du Nord puis gagne Londres où, en 1944, il travaille pour la Commission de restitution des œuvres d’art. Après-guerre, à Paris, il expose à la galerie Roux-Hentschel, se lie avec Picasso mais étouffe vite dans la capitale.

 

Puis l'artiste s’installe à New-York en 1948. L’année suivante, il est invité par l’Ambassade de France à participer à la première exposition itinérante aux États-Unis, France come to you. Ces années américaines sont décisives dans l’évolution de son œuvre. De 1950 à 1953, Michel Cadoret passe trois ans au Mexique où il exécute des fresques, au village d'Erongaricuaro. Son atelier d’Erongaricuaro devient le point de ralliement des surréalistes européens et américains, Breton, Matta, Paalen, Varo et Carrington séjournent chez lui.

A partir de 1953, se succèdent de nombreuses expositions personnelles à New-York et à Paris. En 1959, il peint des fresques et des cartons de tapisseries à New-York, à Dallas et à Caracas. Il a aussi illustré plusieurs ouvrages, notamment en 1960, La Passoire à conneries, avec ses amis Marcel Duchamp et Edgard Varèse.

Quant à son style, il abandonne définitivement la peinture figurative par une réalisation symbolique : d'abord en de fines compositions linéaires, ensuite dans une écriture impulsive aux rythmes mélodiques ou syncopés. A son retour à Paris en 1963, il impressionne par la vigueur de son style et de ses coloris. La figure du cercle concentrique devient prédominante dans son œuvre, avec l’utilisation de tons purs. Son travail le conduit à privilégier les micro-dessins puis les encres acryliques. En 1972, il installe son atelier à Cerny. Des rétrospectives lui ont été consacrées en 1974 à Saint-Germain-en-Laye ( musée municipal, du 24 octobre au 25 novembre 1974), à Versailles en 1977 ; 1981 au centre d'Action culturelle Pablo-Neruda de Créteil.

Bibliographie :

-Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs tome III, Paris, Gründ, p.91-92.

-Lydia Harambourg, L'Ecole de Paris1945-1965, Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, Neuchâtel, 2010.

-Alexandre Calder et Jacques Lassaigne, Dix tapisseries Michel Cadoret, Paris, Printed, 1955?.

-catalogue d'exposition, Michel Cadoret, Gemälde, Teppiche, 28 juin-27 juillet 1958, Kölnischer Kunstverein, Köln, 1958.

-catalogue d'exposition, Cadoret, 3-24 juin 1961, galerie XXème siècle, Paris, 1961.

-catalogue d'exposition, Cadoret : Grands Formats - œuvres de 1957-1963, Corbeil-Essonnes, Centre d'action culturelle Pablo Neruda, 1981.

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